Les années passent et les effets sur notre corps ne passent pas inaperçus. La peau devient moins élastique et ferme, les cheveux et poils blanchissent, la vue diminue et peut donner lieu à des troubles comme une cataracte ou un glaucome… Tout notre organisme évolue au fil du temps, et notre mobilité aussi en prend un coup.
Des scientifiques américains se sont intéressés à ce phénomène et ont cherché à savoir pourquoi le corps met plus de temps à effectuer ses mouvements au fil des années.
Méthodologie de l’étude
Les chercheurs ont analysé des personnes âgées de 18 à 35 ans, et des sujets âgés de 66 à 87 ans.
Tous devaient accomplir la même tâche : se saisir d’un bras robotisé et atteindre une cible sur un écran grâce au déplacement d’un curseur, dans la même veine qu’un jeu vidéo. Dès qu’elle était atteinte, la cible émettait un tintement. En cas de réussite, les candidats recevaient une récompense, destinée à stimuler positivement leur cerveau.
Puis, les scientifiques ont analysé les schémas des mouvements de chaque participant. Selon leurs observations, les personnes âgées semblaient modifier leurs mouvements dans certaines circonstances, afin d’économiser leurs réserves d’énergie plus limitées.
Observations
Les jeunes ont généralement déplacé leurs bras plus vite vers la récompense. Les adultes âgés ont amélioré leur temps de réaction en commençant à bouger leur bras plus tôt.
Dans un deuxième temps, les scientifiques ont compliqué le test pour les plus jeunes, qui ont dû effectuer l’exercice avec un poids de 3,5 kilos sur le bras robotisé. En leur ajoutant un poids supplémentaire, les différences entre les deux groupes ont disparu. Le groupe le plus jeune a cessé de bouger ses bras plus rapidement et a commencé à améliorer son temps de réaction.
En clair, qu’ils soient jeunes ou âgés, les adultes ne semblaient pas avoir de difficultés à percevoir les récompenses, mais leur cerveau ralentit les mouvements dans des circonstances fatigantes. Ainsi, les personnes âgées ont besoin de plus d’énergie pour effectuer leurs mouvements que les plus jeunes.
Comment le cerveau économise l’énergie ?
Robert Courter affirme que « le cerveau semble capable de détecter de très petits changements dans la quantité d’énergie utilisée par le corps et d’ajuster nos mouvements en conséquence ».
« Même en se déplaçant avec quelques kilos en plus, réagir rapidement est devenu l’option la moins coûteuse en énergie pour atteindre la récompense, de sorte que les jeunes adultes ont imité les plus âgés et ont fait exactement la même chose. »
Ces résultats pourraient un jour apporter de nouveaux outils pour diagnostiquer toute une série de maladies, dont la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ainsi que la dépression et la schizophrénie.
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